La désunion à gauche est le fruit d’un désaccord qui a germé il y a cinq ans. Le divorce a été consommé en 2013.
Pour les élections régionales 2015, la gauche voit double. Deux unions seront présentes au premier tour : le ticket PS/PLR porte le nom d’Huguette Bello, l’alliance Progrès/PCR est menée par Patrick Lebreton.
Les socialistes et les progressistes
Depuis deux ans, une rupture existe au sein du Parti socialiste. Elle fait suite à l’élection du Premier secrétaire de la fédération. Le 2 mars 2013, le quatuor composé de Patrick Lebreton, Michel Vergoz, Jean-Jacques Vlody et Jean-Claude Fruteau, lance Le Progrès.
Ce mouvement se fait petit à petit une place sur l’échiquier politique local. Ainsi, notamment grâce à ses ténors occupant des postes de parlementaires (un sénateur, trois députés) mais il remporte aussi plusieurs sièges aux Municipales (trois) et au conseil départemental.
Les élus progressistes se sont exprimés dimanche à Grand Bois. Pointant du doigt le Premier des socialistes, lui imputant la désunion à gauche : "Gilbert Annette a été désigné pour être le Premier des socialistes. Il a pour mission de prendre contact avec tout le monde. Je n’ai été l’objet d’aucun contact, Patrick Lebreton non plus. Ils ont choisi de faire avec Huguette Bello et sans nous. S’il y a des diviseurs, ce sont plutôt eux", lance Jean-Claude Fruteau, député-maire de Saint-Benoît.
A chaque formation socialiste, son alliance
Premier des socialistes, chargé de mener la campagne des Régionales, Gilbert Annette a décidé de soutenir la candidature d’Huguette Bello. Pourtant le maire de Saint-Denis se dit sûr d’obtenir l’investiture socialiste.
De l’autre côté, Le Progrès et le PCR se sont alliés. Pourtant, il y a 5 ans, lors des élections régionales de 2010, Michel Vergoz (Progrès) et Paul Vergès (PCR), ont été opposés au second tour. Le socialiste n’avait pas voulu retirer sa candidature face au président sortant et au futur vainqueur Didier Robert, décriant l’alliance de Paul Vergès avec André Thien Ah Koon.
Ce samedi, alors que le PCR annoncé en premier la signature d’un accord avec le Progrès, Paul Vergès avait réagi à cette union malgré ce qu’il s’était passé à l’époque : "Je pardonne tout", avait lancé l’ancien président de Région.
La gauche voit double
C’est donc avec deux listes principales que la gauche se rend à la bataille du premier tour. Patrick Lebreton, député-maire de Saint-Joseph, soutenu par l’union Progrès/PCR et Huguette Bello, députée, avec l’union PS/PLR et plusieurs autres formations notamment l’EELVR.