L’affaire Bygmalion continue de tenailler Nicolas Sarkozy. Vendredi dernier il a été entendu par la police.
Une audition libre a été appliquée à l’endroit du président du parti Les Républicains dans le cadre de l’affaire Bygmalion. Cette information a été confirmée par une source judiciaire recoupant ce que le journal Le Monde avait émis un peu plus tôt.
L’affaire Bygmalion est une tourmente qui secoue l’ancien parti UMP. Jean-François Coppet, ancien président du parti, Jérôme Lavrilleux, député européen, Frank Louvrier, ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, et bien d’autres personnages, ont été à l’épreuve d’audition libre, mis en examen, voire garde à vue.
A vrai dire l’affaire Bygmalion concerne un soupçon de dépassement du plafond financier par l’UMP durant la dernière campagne présidentielle de 2012. Les enquêtes ont commencé peu de temps après les élections, soit au début du quinquennat de François Hollande.
Nicolas Sarkozy n’est à son premier ennui autour de la question. Nicolas Sarkozy aurait été informé des "contraintes budgétaires" durant sa campagne électorale de 2012 après une alerte d’un expert-comptable, a affirmé son ancien directeur de campagne Guillaume Lambert. Ce dernier étant mis en examen début avril dans l’enquête sur ce vaste système de fausses factures lié à cette élection présidentielle.
Six semaines avant le premier tour de l’élection présidentielle de 2012, une note aurait informé l’ancien chef de l’Etat que ses dépenses "budgétées" avaient atteint près de 23 millions d’euros, soit une somme supérieure aux 22,5 millions d’euros du plafond légal, affirme cette même source relayée par l’AFP. L’expert-comptable aurait alors prôné une "interdiction absolue d’engager toute dépense complémentaire" en raison de ce dépassement. Nicolas Sarkozy aurait répondu à son ancien directeur de campagne de n’ajouter que "de petites réunions publiques rassemblant aux alentours de 1 000 personnes, à coûts bas et maîtrisés".