Le sénateur de l’Essonne vient d’annoncer qu’il quittait à son tour le mouvement politique EELV, après le départ de François de Rugy.
Jean-Vincent Placé, président du groupe écologiste à l’Assemblée, a annoncé ce vendredi matin sur Europe 1 sa décision de quitter Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Un départ qui vient confirmer les agitations au sein du mouvement, déjà troublé par le départ de François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée. "Ce n’est pas de gaieté de cœur", a-t-il néanmoins concédé.
Europe Ecologie-Les Verts, "c’est un astre mort, une structure morte qui donne aujourd’hui une vision caricaturale et politicienne de l’écologie", a dénoncé Jean-Vincent Placé. Il était opposé, tout comme François de Rugy, à la décision de Cécile Duflot de quitter le gouvernement lors de la nomination de Manuel Valls à Matignon en 2014.
Jean-Vincent Placé s’en prend lui aussi aux alliances passées avec le Front de gauche dans certaines régions avant les élections régionales. "Je pense qu’aujourd’hui Europe Ecologie-Les Verts se fourvoie dans une dérive gauchiste, comme François de Rugy l’a indiqué", a déclaré le sénateur de l’Essonne.
L’homme politique de 45 ans annonce la création d’un mouvement écologiste réformiste avec François de Rugy et des membres de Génération Ecologie et du Mouvement démocrate, comme Jean-Luc Benhamias. "Mon objectif, c’est d’animer l’écologie réformatrice qui assume la mondialisation, qui est pour l’Europe fédérale, qui aime la République, qui aime la laïcité et qui s’inscrit bien sûr dans l’économie de marché, qui veut faire changer les choses", clame-t-il.
Contacté par France Info, François Michel Lambert serait également sur le point de préparer son départ du parti. Le député écologiste des Bouches-du-Rhône dénonce une fois de plus une "dérive gauchiste" d’EELV.