A la veille de l’Université du PS où il n’a pas été invité, Emmanuel Macron sème la pagaille. Devant les patrons du Medef, le ministre de l’Economie a lancé une phrase critique sur les 35 heures. Une attaque contre "la vieille gauche" qui risque de faire des remous.
Lors d’un discours de clôture de l’Université d’été du Medef, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a fustigé les 35 heures en lançant que c’est une "fausse idée". Une déclaration qui risque d’agiter le Parti socialiste qui débute ce vendredi 28 août son Université d’été à La Rochelle. "La gauche a cru que la France pouvait aller mieux en travaillant moins, c’était des fausses idées", a précisément déclaré le ministre de l’Economie.
Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis qui souhaite l’apaisement et des débats de fond lors de ce prochain rassemblement socialiste sera confronté certainement à quelques remous. Emmanuel Macron assume totalement cette sortie médiatique d’autant qu’il n’assistera pas à l’Université d’été du parti. Il a en effet affirmé ne pas avoir été invité. Le PS assure de son côté que "ses thématiques n’étaient pas à l’ordre du jour du programme des plénières".
Tout au long de son discours, Emmanuel Macron a également exhorté les entrepreneurs à prendre leur "responsabilité" dans la transformation de l’économie française, leur reprochant de tarder à investir. "ne vous demandez pas ce que le pays peut faire pour vous", a-t-il exhorté. "Demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le pays". Dans cette optique, le ministre invite les entreprises à prendre des risques et à investir.
Les réactions des frondeurs
Son tacle sur les 35 heures a déjà fait sortir de ses gonds le député du Cher Yann Galut : "Il a, quelque part, insulté Jean Jaurès, Léon Blum, François Mitterrand, Lionel Jospin et Martine Aubry. Emmanuel Macron se trompe sur le fond, et reprendre le discours du Medef et de la droite est irresponsable", réagit-il sur France Info. Le député socialiste Christian Paul a quant à lui ironisé en lâchant qu’il ne savait pas que Nicolas Sarkozy était de retour au gouvernement.