François de Rugy, député et co-président du groupe Europe Ecologie-Les Verts (EELV), a annoncé qu’il quittait le mouvement écologique. Il dénonce notamment "la dérive gauchiste" d’EELV.
"Pour moi l’EELV c’est fini". Tels sont les mots de François de Rugy pour annoncer son départ du parti dans un entretien au Monde publié ce jeudi 27 août. S’il quitte la formation politique où il a passé 20 ans de sa carrière, c’est parce qu’il veut reprendre "sa liberté de parole et d’action". Le coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée nationale regrette en effet l’absence de débat et dénonce une "dérive gauchiste".
François de Rugy, reproche également à sa formation politique de "défendre des positions systématiquement protestataires", un esprit qui serait, selon lui, contradictoire à celui d’ouverture prôné par Daniel Cohn-Bendit en 2009. Une figure historique d’EELV qui a également quitté le parti en décembre 2012.
Interrogé sur ses nouvelles intentions politique, François de Rugy se dit "ni dans l’idée d’adhérer à une autre formation ni d’en créer une autre". Comme Jean-Vincent Placé, François de Rugy est partisan d’un soutien au gouvernement quand d’autres écologistes, comme Cécile Duflot, préfèrent se tourner vers la gauche de la gauche, y compris vers Jean-Luc Mélenchon. Il publie d’ailleurs un ouvrage ce jeudi intitulé Ecologie ou gauchisme, il faut choisir. Pour autant, François de Rugy souhaite rester membre du groupe écologiste à l’Assemblée, ce qui est possible. Il pourrait en revanche en quitter la coprésidence.
Enfin, François de Rugy appelle à un primaire ouverte à gauche en vue des présidentielles en 2017. Il n’exclut pas d’ailleurs de s’y présenter. "Je m’y prépare et j’affirme cette volonté d’y représenter les écologistes réformistes", conclut-il.