La mort d’une dizaine de migrants qui voulaient traverser la Manche soulève des questions sur la politique intérieure et extérieure du gouvernement. La députée européenne des Républicains, Nadine Morano, en pointe ainsi du doigt la gauche et particulièrement François Hollande.
"Absent" et "inefficace". C’est en ces termes que la députée européenne issue de la Droite, Nadine Morano a qualifié François Hollande par rapport à la politique intérieure et extérieure qu’il mène, en soulevant surtout le rôle des dirigeants face à la gestion de migrants. Une dizaine de personnes ont déjà trouvé la mort en voulant traverser la Manche pour passer en Angleterre. Il y a, pour cette élue, de quoi s’alarmer.
"Il faut convoquer d’urgence, même en plein été, une réunion bilatérale avec l’Angleterre. Il faut prendre des mesures car là, c’est tellement grave qu’il faut faire quelque chose", recommande-t-elle. "Il n’est pas juste que la France ait à supporter cette situation", poursuit-elle, en insistant sur la part de responsabilités des anglais dans cette affaire. "Je le dis très sincèrement, il y a des mesures fermes à prendre de leur côté".
Le principal problème reste pourtant, selon cette élue de la droite, c’est l’incapacité des dirigeants actuels à gérer la situation. "On a un Président de la République qui n’est pas efficace en politique intérieure. Il est totalement absent et impuissant, voire nuisible sur la scène internationale. Il n’a pris aucune initiative sur ce sujet que ce soit en Libye ou en Syrie", se désole l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy.
Le gouvernement actuel et les dirigeants en général doivent, laisse-t-elle entendre, s’inspirer des réalisations de ceux qui les ont précédés. "Quand nous sommes intervenus en Lybie, nous sommes intervenus avec un mandat des Nations Unies. A l’époque, il y avait un comité de transition, il y a eu des élections organisées alors que depuis que nous avons quitté le pouvoir plus rien n’a été faite pour accompagner la transition démocratique".
En somme Nadine Morano voudrait bien "empêcher ces vagues migratoires", tout en précisant que "les migrants, c’est la faute de la gauche".