Un rapport de trente-sept propositions a été remis par le député socialiste Sébastien Pietrasanta pour "remettre sur le droit chemin" les islamistes repentis.
Les autorités françaises veuillent inscrire les djihadistes repentis dans un projet de société, note le site 20minutes.fr. D’abord le désengagement, puis la rédemption, et enfin la déradicalisation. Sébastien Pietrasanta, député socialiste des Hauts-de-Seine, vient de rendre son rapport commandé par Manuel Valls au lendemain des attentats de Paris.
L’élu annonce dans le document de 90 pages que début juillet, 1 818 Français ou résidents étrangers en France sont impliqués dans les filières djihadistes en Syrie et en Irak. La progression est de 42% depuis le début de l’année 2015, 107% sur 1 an et 227% depuis le début de l’année 2014.
Le recueil de proposition met en avant l’individualisation de la prise en charge. Pour ceux qui sont devenus djihadistes "purs et durs, susceptibles de commettre des attentats en France, pour se venger d’une société impie" seuls le traitement judiciaire et la prison peuvent apporter une réponse.
Pour les désenchantés du djihadisme à cause des excès de violence du groupe Etat islamique mais qui n’ont pas participé aux crimes, la prison n’est pas une réponse selon le parlementaire. "Il convient de proposer à ceux-ci un programme de désendoctrinement et de réinsertion", dit-il.
Enfin, pour ceux qui ressortent profondément traumatisés par la guerre et la violence, la solution doit être une "thérapie psychosociologique", propose Sébastien Pietrasanta. Son rapport préconise la mise en place d’un système de déradicalisation à la danoise, en s’appuyant sur des mentors.
Au Danemark, deux communes ont mis en place un système qui offre un coach individuel intervenant directement et dans la durée auprès de la personne radicalisée. Il l’accompagne dans son parcours et aide les jeunes à retrouver une vie normale.