Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a défendu son projet de loi sur l’immigration en France. La prise de parole s’est déroulée devant la Commission des lois de l’Assemblée nationale.
Le pourcentage faible des migrants
Afin de défendre son projet de loi sur le droit des étrangers, Bernard Cazeneuve a pris la parole devant la Commission des lois de l’Assemblée nationale. Cette loi prévoit notamment la mise en place de cartes de séjour pluriannuel, tout en assurant la lutte contre l’immigration illégale. Dans la foulée, le ministre de l’Intérieur a fustigé "manque de sérénité et de rationalité" du débat autour de l’immigration sur le territoire français. Il a tenté d’apaiser les esprits en rappelant que la France comptait seulement 6% d’étrangers et que "ce pourcentage ne traduit en rien les flux déferlants de migrants que certains s’emploient à décrier".
Les détails du projet de loi
Le ministre de l’Intérieur est notamment revenu sur l’instauration des titres de séjour pluriannuel, d’une durée de deux à quatre ans. Ce derniers seront délivrés aux migrants à l’issue d’un premier titre d’un an. M. Cazeneuve a également défendu la possibilité pour le préfet de demander des informations aux autres administrations malgré que cette disposition ait été réfutée à gauche et par les associations.
Concernant la lutte contre l’immigration clandestine, le ministre de l’Intérieur a tenu à rappeler que celle-ci "n’est pas un phénomène en France plus important qu’ailleurs". Pour lui, un étranger qui se trouve en situation irrégulière devra être sans hésitation reconduit à la frontière. Il défend plutôt l’assignation à résidence plutôt que le placement en rétention "qui doit être utilisé uniquement lorsque c’est indispensable".
Dans la foulée, il a également plaidé pour un recours accéléré sur l’obligation de quitter le territoire pour les migrants en situation illicite. "Il est anormal qu’au terme d’une longue procédure d’asile, il faille parfois jusqu’à un an au tribunal pour statuer", a-t-il estimé.