Le vice-président du Front national, Florian Philippot, a demandé une protection policière, s’estimant menacé depuis ses critiques contre le Qatar.
"Climat délétère après fatwa du Qatar, hausse des menaces mais refus de l’Intérieur de m’accorder la moindre protection. A quoi jouent-ils ?", c’est le tweet de Florian Philippot mardi en fin de journée. Le vice-président du Front national (FN) se sentirait en effet menacé depuis ses critiques contre le Qatar. Le 9 janvier, il a en effet accusé "une grande partie du système français, c’est-à-dire des élites", d’être "corrompue par une relation incestueuse […] avec le Qatar et avec l’Arabie saoudite".
Le Qatar n’a pas attendu pour se défendre. Le 9 mars, une plainte contre le numéro 2 du FN a été déposée. Mais une fois de plus, M. Philippot a répliqué, cette fois-ci sur Twitter : "Le Qatar ne me fera pas taire. Une dictature islamiste n’a pas à dicter aux Français ce qu’ils ont le droit de dire", lançait-il. S’il ne regrette aucunement ses déclarations, le député craint pour sa sécurité, demandant une protection policière, qui demeure sans réponse.
"Maintenant, je n’arrive à avoir aucune protection", malgré des demandes répétées, dénonce l’eurodéputé. Il estime que le FN n’a pas le droit au même traitement que les autres personnalités politiques sur le sujet. Pourtant, après les attentats de janvier, il a eu droit à une personne en bas de chez lui pendant deux semaines.
Concernant, la plainte du Qatar contre Florian Philippot, Marine Le Pen assure que son parti va "faire le procès du Qatar". "Nous allons nous servir de ce procès pour démontrer ce qu’est le Qatar, pour démontrer que c’est une puissance qui a financé les fondamentalistes islamistes", a-t-elle déclaré mardi sur i-TÉLÉ.
Climat délétère après fatwa du Qatar, hausse des menaces mais refus de l’Intérieur de m’accorder la moindre protection. A quoi jouent-ils ?
— Florian Philippot (@f_philippot) 2 Juin 2015