Vice-président et responsable des questions juridiques au Front national, Jean-François Jalkh est le premier cadre-dirigeant mis en examen dans l’enquête sur le financement de campagnes électorales du parti.
Jean-François Jalkh, en tant que secrétaire-général de Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen a été mis en examen pour de nombreux délits dont escroqueries et abus de confiance susceptibles d’avoir été commis lors des législatives de 2012. Selon une source proche du dossier confirmée de source judiciaire, le premier cadre-dirigeant du Front national (FN) a également été mis en examen pour acceptation par un parti politique d’un financement issu d’une personne morale, dont la société de communication Riwal.
Réagissant à cette mise en examen, le député européen s’est défendu en affirmant qu’il n’y avait à aucun moment une intention frauduleuse de leur part. "Ce dispositif a été exposé à la commission des comptes de campagne qui l’a validé. On ne peut à aucun moment conclure que les pouvoirs publics ont été dans l’ignorance du dispositif", a précisé Jean-François Jalkh sur le récit de 20 Minutes. D’après toujours ce cadre-dirigeant du FN, l’abus de confiance et l’escroquerie ne devaient donc pas être caractérisés.
Il s’agit de la huitième mise en examen dans ce dossier après celle d’un proche de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, dirigeant de Riwal, connu pour concevoir et réaliser l’essentiel des documents de propagande électorale du FN. Les enquêteurs suspectent des responsables de Jeanne et de Riwal d’avoir établi un système frauduleux d’enrichissement et de financement politique illégal en se servant de l’argent public. Jeanne et Riwal sont les deux personnes morales qui ont été mises en examen dans le dossier.