Pressé par l’UMP francilienne de démissionner de la présidence de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, candidat tête de liste du Parti socialiste aux élections régionales en Ile-de-France, s’y refuse mais promet de se retirer durant la campagne.
Vendredi dernier, des députés UMP soutenant Valérie Pécresse, candidate UMP aux régionales de décembre en Ile-de-France, ont appelé Claude Bartolone à "choisir" entre son poste actuel, président de l’Assemblée nationale, et sa candidature à ces élections. Dimanche, la candidate UMP a souligné que les franciliens ont "besoin d’un candidat à 100%". Elle a d’ailleurs martelé qu’elle démissionnerait de la présidence de l’Assemblée nationale si elle était à la place de Claude Bartolone.
De son côté, le principal intéressé ne compte pas démissionner du palais Bourbon, sauf s’il emporte le scrutin. Néanmoins, depuis les propos tenus par certains élus UMP, il lâche du lest. Mardi, Claude Bartolone a annoncé qu’il ne présiderait pas de séances au plus fort de la campagne électorale. Il a assuré que sa "seule règle de conduite" pendant la campagne électorale serait "toute la loi, rien que la loi", notamment sur le financement. Le président de l’Assemblée a déclaré que, "lorsqu’on entrera dans le temps de la campagne", il demandera aux vice-présidents de le "remplacer au perchoir pendant les travaux, notamment pendant les moments où ils sont télévisés, pour assurer cette différence de rôles".
Les députés UMP comptent demander au président de l’Assemblée des garanties de "transparence" sur sa façon de mener sa campagne. Selon leur chef de file, Christian Jacob, sa candidature "pose un problème institutionnel et un problème de bon fonctionnement de notre assemblée". Ce dernier espère donc un "cahier des charges" sur "la transparence et le cloisonnement entre son action de candidat et celle de président de l’Assemblée".
Dès l’annonce surprise de sa candidature, le député PS de Seine-Saint-Denis a mercredi engrangé nombre de soutiens à gauche, jusqu’à celui du Premier ministre, Manuel Valls.