L’enquête sur le financement des campagnes du Front national se poursuit. Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen, est mis en examen mercredi.
Jeanne, une structure utilisée dans les campagnes de la formation d’extrême droite, a été mise en examen pour acceptation par un parti politique d’un financement provenant d’une personne morale et escroqueries lors des législatives de 2012.
Une source proche du dossier s’est confiée ce jour à l’AFP et a indiqué que l’enquête menée par les juges financiers parisiens Renaud van Ruymbeke et Aude Buresi, "vise le FN, plus précisément Jeanne et la société Riwal". Une société qui conçoit et réalise de nombreux documents de propagande pour le parti d’extrême droite. C’est de cette société, dirigée par un proche de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, que Jeanne est soupçonnée d’avoir reçu un financement illicite, à hauteur de plusieurs millions d’euros.
Des surfacturations pendant la campagne
Lors des législatives, Jeanne, considéré comme le "microparti" de Marine Le Pen, a joué un rôle central, en prêtant des fonds aux candidats frontistes tout en leur fournissant des kits électoraux fabriqués par Riwal. Les enquêteurs soupçonnent que ce système ait pu permettre à Riwal de charger l’addition et de pratiquer des surfacturations au préjudice final de l’État, qui rembourse les frais de campagne.
Pour Marine Le Pen, il s’agit d’une calomnie qui vise à salir son nom dans une affaire judiciaire. Le 15 avril dernier, elle avait notamment twitté : "Tout cela se terminera comme à chaque fois par un non-lieu ou une relaxe dans quelques mois, mais la calomnie aura rempli son rôle".