Jean-Marie Le Pen est convoqué ce lundi devant le bureau exécutif du parti d’extrême-droite. Son titre de président d’honneur pourrait lui être retiré.
Après ses multiples propos polémiques, Jean-Marie Le Pen est convoqué par le bureau exécutif du FN. Il a encore répété sa vision des chambres à gaz qu’il qualifie de détail de l’Histoire. Il a aussi défendu le maréchal Pétain, a fait l’apologie du "monde blanc" et critiqué la démocratie.
Début avril, Jean-Marie Le Pen a multiplié les provocations au lendemain de départementales plutôt réussies pour le FN. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour contestation de crime contre l’humanité concernant les premières déclarations.
Hier, Marine Le Pen a fait un pas de plus vers la mise à l’écart définitive de son père : "Jean-Marie Le Pen ne doit plus pouvoir s’exprimer au nom du Front national, ses propos sont contraires à la ligne fixée", a tranché la présidente du Front national. "Il ne faut pas que ses propos engagent le mouvement", a-t-elle expliqué.
La patronne du FN n’a pas dit concrètement, hier, quelle sanction elle souhaitait voir tomber sur le président d’honneur de son parti. Elle a toutefois estimé que Jean-Marie Le Pen outrepasse complètement les prérogatives que lui donne son statut personnel. Une exclusion comporterait pourtant des risques sérieux : "Ca ouvrirait les portes de l’enfer", prévient un frontiste. "Il peut être tout aussi venimeux une fois exclu", remarque un autre.