Avec la recrudescence des actes antimusulmans et antisémites, le plan dévoilé par le Premier ministre Manuel Valls ce vendredi est très attendu. Il comprendra des volets juridique, pédagogique et numérique.
Théâtre d’une violente agression antisémite en décembre, Créteil a été choisi par le Premier ministre Manuel Valls pour présenter, ce vendredi, un plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Le Premier ministre sera accompagné par des ministres de son gouvernement comme la ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem, la garde des Sceaux Christiane Taubira ou encore le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
Une enveloppe de 100 millions d’euros
Le chef de l’état François Hollande lui-même a toujours considéré cette lutte contre le racisme et l’antisémitisme comme une "grande cause nationale". Le président de la République a déclaré en début d’année sa volonté de renforcer l’arsenal répressif contre "tout propos de haine" raciste ou antisémite. D’après les sources proches du dossier, le plan présenté par le locataire de Matignon ce vendredi devrait comporter plusieurs volets, notamment juridique, pédagogique et numérique. Après l’annonce promise par l’exécutif en janvier après les attentas de Paris, les associations, en première ligne sur le terrain, espèrent beaucoup de ce plan dont l’enveloppe atteindrait, selon certaines sources, 100 millions d’euros au total.
Recrudescence des actes de haine raciste
Cette visite a lieu suite à l’explosion des actes de haine raciste. Entrant- dans les détails, 226 actes islamophobes ont été enregistrés au premier trimestre, soit six fois de plus comparé à la même période de l’an dernier, données rapportées par l’Observatoire contre l’islamophobie. Toutefois, les juifs français sont également touchés par un sentiment d’insécurité avec le nombre d’actes antisémites qui a doublé l’an dernier par rapport à 2013, en particulier sous l’effet d’un "nouvel antisémitisme" dans les quartiers populaires. Notons que l’émigration des Juifs de France vers Israël a connu une hausse considérable jusqu’à trois fois de plus entre 2012 et 2014.