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Le président de l’UMP était en meeting, hier soir, à Palaiseau, dans l’Essonne. Il a longuement raillé la gauche.
Nicolas Sarkozy était venu soutenir Georges Tron, rapporte Le Figaro ce matin. Il a raillé le premier ministre et sa réunion publique avec le frondeur Jérôme Guedj, président du Conseil général de l’Essonne. Le président de l’UMP a choisi ses mots pour attaquer Manuel Valls.
L’ancien président de la République s’est lui-même, plusieurs fois, inquiété pour cet homme "qui perd ses nerfs". Manuel Valls, lui, tenait une réunion publique à quelques kilomètres de là. Devant Valérie Pécresse, Nathalie Kosciusko-Morizet, Georges Tron et Serge Dassault, il a longuement brocardé ce meeting entre des "gens qui n’ont plus rien en commun sinon de perdre des postes".
Il a parlé d’une gauche plurielle reconstituée. L’Essonne est en effet l’un des rares départements où Parti socialiste, Verts et Front de gauche sont parvenus à se mettre d’accord en présentant un maximum de candidats communs.
L’attaque ne se limite pas aux élections départementales. Le bilan de la majorité, et spécifiquement celui de Manuel Valls, a longuement été critiqué. "La France n’est plus gouvernée", a insisté Nicolas Sarkozy.
"Personne n’y comprend rien quand Manuel Valls emploie le 49-3 pour faire passer la coquille vide que constitue la loi Macron. Depuis trois ans, la croissance est nulle, le nombre d’entreprises qui mettent la clé sous la porte n’a jamais été aussi élevé, les déficits n’ont jamais été aussi profonds, le matraquage fiscal n’a jamais été aussi brutal", a-t-il dit.
Dans son élan, Nicolas Sarkozy a fusionné son slogan de campagne de 2007 et celui de François Hollande en 2012 : "Le changement est possible", a-t-il martelé en demandant une victoire écrasante aux départementales. Ce changement, selon lui, préfigurera le changement que l’UMP veut pour la France.