Lors d’un entretien exclusif avec "Challenges", le président de la République a annoncé qu’il n’y aura pas de nouveau premier ministre après les élections départementales.
Même s’il estime que les élections départementales vont être difficiles pour le Parti Socialiste, François Hollande reste ferme. Il ne changera "ni de ligne, ni de Premier ministre". Il a alors évoqué "Les indicateurs économiques qui passent au vert, le moral des ménages et des entrepreneurs qui s’améliore, le pays qui se redresse."
Lors de cet entretien exclusif avec Challenges, dont une partie a été publiée par le journal, le locataire de l’Elysée affime et réaffirme sa confiance envers Manuel Valls. "Je ne doute pas de sa loyauté.", a-t-il martelé.
Pour ce qui est d’Emmanuel Macron, le ministre de l’économie, François Hollande estime que "c’est un type gentil, gai, qui n’a pas mauvais esprit ni une ambition dérangeante. Avec lui, c’est l’harmonie, politique et personnelle : c’est un imaginatif qui a été capable de réfléchir après avoir quitté l’Elysée [où il était secrétaire général adjoint de la présidence de la République]". Le président a par la suite avoué qu’il avait d’abord hésité avant de le nommer. "Je craignais que cela pose problème avec Arnaud Montebourg. J’ai attendu, j’ai bien fait…", a-t-il confié.
S’il semble content de son premier ministre et de son ministre de l’économie, le président prévoit de changer quelques membres du gouvernement. "Il faut bien en effet pour partir au combat avoir une majorité élargie plutôt que rétrécie.", a-t-il indiqué.
Evoquant les domaines du terrorisme, du chômage, des prochaines élections, le président est determiné. "Je me battrai", a-t-il asséné précisant que ce sera long. Il a souligné que "l’idée de déclin, la peur de l’autre et de l’islam maintenant, les replis se sont aggravés. C’est de tout cela dont profite le Front national". Il a alors préconisé le rassemblement "face à l’adversité et la tragédie qui menace le pays", estimant d’ailleurs que l’extrême droite est sur le point "d’accéder au pouvoir."