Benjamin Netanyahu qui sera présent à la marche républicaine avait fait un appel aux juifs de France en leur indiquant qu’Israël est leur "foyer", Manuel Valls lui a répondu.
Au lendemain de l’attaque contre l’épicerie casher de la porte de Vincennes qui a coûté la vie à cinq personnes (dont le preneur d’otages Amédy Coulibaly), le Conseil des institutions juives de France (Crif) a convoqué un rassemblement sur les lieux du drame, samedi soir. Outre Bernard Cazeneuve, Manuel Valls a rendu visite à l’importante communauté juive rassemblée sur place.
Selon 20 Minutes, samedi soir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé aux juifs de France qu’Israël était "leur foyer", dans une allocution télévisée. "A tous les juifs de France, tous les juifs d’Europe, je vous dis : Israël n’est pas seulement le lieu vers lequel vous vous tournez pour prier, l’Etat d’Israël est votre foyer", a-t-il déclaré. "A moins que le monde ne revienne à la raison, le terrorisme va continuer à frapper", a-t-il aussi écrit sur son compte Twitter.
Des propos contrecarrés rapidement par le chef du gouvernement français. Devant de nombreuses personnalités politiques, religieuses et associatives, lors du rassemblement de commémoration porte de Vincennes à Paris, Manuel Valls a d’abord tenu un discours compassionnel : "les juifs de France, depuis de nombreuses années, ont peur", proclamant aussi "nous sommes tous aujourd’hui Charlie, tous policiers, tous des juifs de France".
Il a également rendu hommage à "la communauté juive la plus nombreuse d’Europe, la plus ancienne, qui a tellement contribué à la République". "N’ayons pas peur, d’être journalistes, d’être policiers, d’être juifs, d’être citoyens", a martelé Manuel Valls avant d’assurer avec gravité "la France, sans les juifs de France, n’est plus la France".