L’Assemblée nationale se penche aujourd’hui sur la reconnaissance de l’État palestinien avec une proposition de résolution socialiste. Deux votes auront lieu les 2 et 11 décembre.
Les votes seront précédés d’un débat au Palais Bourbon aujourd’hui, rapporte Le Figaro. Le scrutin n’a qu’un caractère indicatif, seul l’exécutif peut, au niveau national, décider de reconnaître un Etat. La reconnaissance n’a qu’un rôle symbolique au niveau internationale, seul le Conseil de sécurité des Nations Unies peut, in fine, prendre une telle décision.
Pour l’instant, 135 pays des 193 qui composent l’ONU ont reconnu l’État palestinien. L’initiative se veut un « geste de paix », selon Élisabeth Guigou, la présidente de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée. Depuis les accords d’Oslo, il y a vingt ans, où les espoirs étaient permis, le processus de paix reste figé.
La rencontre directe entre palestiniens et israéliens risque, d’après les initiateurs socialistes du projet, de se transformer en un affrontement religieux généralisé et dangereux, si elle n’est pas soutenue par forte pression internationale. Les récentes violences à Jérusalem l’ont démontré.
Pour les socialistes, le projet de reconnaissance de l’Etat palestinien vise à faire pression sur le gouvernement israélien qui est de droite. La gauche israélienne, depuis le discours de François Mitterrand à la Knesset en 1982, a toujours été favorable à la solution des deux États.
« Il est possible que les Israéliens soient en train d’abandonner doucement mais sûrement la solution à deux États. Or cet impératif nous paraît vital. Le rôle de la France est donc de faire valoir cette solution », explique un responsable français proche du dossier. La résolution socialiste prône la réciprocité des processus de reconnaissance entre Israël et la Palestine