En France, 130 600 employés handicapés travaillent dans des sociétés de privées de moins de 20 salariés. François Rebsamen salue l’effort et souhaite qu’il se renforce.
Le ministre du Travail, interrogé par Le Parisien fait aujourd’hui le point sur la situation de l’emploi des personnes handicapées, enjeu auquel s’attellent les gouvernements successifs depuis maintenant 28 ans. Leur taux de chômage de 21% est pourtant deux fois plus élevé que la moyenne nationale.
« Il est plus difficile de le faire évoluer positivement dans une période où les entreprises recrutent peu », explique le ministre. « Au-delà des préventions dont elles peuvent souffrir, le taux de chômage des personnes handicapées est en grande partie imputable à un faible niveau de qualification : 80 % ont un niveau de formation inférieur au BEP ».
A propos des mesures mises en œuvre pour améliorer cette situation, Rebsamen dit que « cela passe par une meilleure insertion des jeunes handicapés dans les établissements d’enseignement, de l’école primaire à l’université, mais également par l’accès à la formation professionnelle et à l’alternance ».
Quant aux moyens dont le gouvernement dispose pour y arriver, « le ministère du Travail va consacrer 621 millions d’euros pour l’ensemble des dispositifs en faveur des travailleurs handicapés, soit une progression de plus de 21 % par rapport à 2012 », affirme Mr Rebsamen.
La question des amandes aux entreprises qui ne respectent pas leur quota d’embauches a également été abordée par le ministre : « Aujourd’hui, le nombre d’entreprises qui n’emploient aucun travailleur handicapé n’est que de 7 %, en diminution sensible. Bien sûr, c’est 7 % de trop, mais les pénalités ont été alourdies en août 2012 et cette mesure ne tardera pas à produire des effets. Pour les entreprises qui s’engagent dans une politique de recrutement de travailleurs handicapés, atteindre les 6 % est une démarche de long terme. Il faut du temps : la progression est lente, mais elle est continue ».