Hier soir, le Sénat a adopté une carte de 15 régions métropolitaines. L’Alsace, le Languedoc-Roussillon et le Midi-Pyrénées retrouvent leur autonomie, contre l’avis du gouvernement.
L’Assemblée nationale a, de son côté, voté cet été une carte de 13 grandes régions, rappelle le site 20minutes.fr aujourd’hui. La carte de 15 régions a été votée par le Sénat, en deuxième lecture, contre l’avis du gouvernement, par 175 sénateurs, principalement à droite, alors que 33 ont voté contre. Les socialistes et les écologistes se sont abstenus. La carte de 15 régions sera de nouveau soumise à l’Assemblée nationale, qui risque bien de revenir à sa version de 13 régions.
« Nous avons besoin de clarté et la carte votée à l’Assemblée a ce mérite », avait souligné le premier ministre dans une déclaration avant le début de l’examen du texte. « Je vous laisse en débattre. Mais 12 régions hexagonales, quel changement ! », s’est-il exclamé. Ce chiffre ne prend en compte que les régions continentales, hors Corse et outremer.
Un amendement déposé par des élus UMP de Lorraine, qui visait à rétablir une grande région Alsace-Campagne Ardenne-Lorraine avait été rejeté par les sénateurs par 219 voix contre 117. Les sénateurs de droite et du centre ont voté contre cet amendement pourtant déposé par des sénateurs UMP, alors que les socialistes ont voté pour.
Les sénateurs ont ensuite rejeté 217 voix contre 123 des amendements rétablissant la fusion Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées prévue par l’Assemblée. Pour Jean-Pierre Grand (Hérault, UMP), partisan de la fusion, « rien ne justifie que le Languedoc-Roussillon reste une région isolée au moment où les autres fusionnent ». Mais ses collègues UMP n’ont pas été convaincus, ainsi que ceux du centre et les communistes. Seuls les socialistes et les écologistes ont voté pour.