Le président de la République s’épanche sur ses sentiments intimes à l’approche de son bilan de mi-mandat. François Hollande ne semble pas perturbé par son statut de « mal-aimé ».
Même au milieu du décor compassé de l’Elysée, “rien ne semble avoir de prise sur le chef de l’État”, affirme la journaliste Vanessa Schneider du Monde. François Hollande livre ses pensées intimes dans une interview accordée au journal à l’approche de son bilan de mi-mandat.
François Hollande écume les bas-fonds des sondages d’opinion depuis quelques mois. Il est en conscient, et estime qu’être “président, c’est accepter de ne pas être aimé”. De qui ? Des Français avec qui le contact passe mal, et de Valérie Trierweiler, son ex-compagne, qu’il ne mentionne pas, mais qui, dans son livre ’Merci pour ce moment’, ne se prive pas, elle, pour afficher son animosité face au locataire de l’Elysée.
François Hollande veut rester “totalement lucide sur la réalité du pays” au milieu de cette crise de confiance. Pour cela, il veut continuer à garder “des relations authentiques” avec ses concitoyens et va “multiplier les contacts avec les bons témoins” loin de l’Elysée ou “l’on peut très bien ne rien entendre et s’isoler”.
La journaliste du Monde, qui a eu le privilège de cette rencontre sous les lustres de la République, décrit effectivement un lieu suspendu de la réalité. François Hollande qui “ne sent pas de haine, sauf d’une minorité d’extras” préfère continuer à rester “blagueur, souriant” comme l’a ressenti Vanessa Schneider.