L’« ennemi de la République », voilà comment François Hollande avait appelé le Front Nationaliste. A tel point que le Parti Socialiste a décidé de créer une cellule anti-FN.
Au cours de son discours pour un meeting à Tulle de ce week-end, le président français avait bien fait comprendre son aversion pour le parti FN. Pour lui, il est sans conteste que le Front Nationaliste est l’« ennemi de la République ». Pour lutter contre l’expansion nationaliste, la gauche aurait l’intention de créer une cellule « de réflexion et de riposte ». Selon les informations recueillies par le Parisien, l’instauration de cette unité sera pour demain.
Le but ? Arrêter ou tout du moins contrer la progression de Marine Le Pen dans les sondages pour les futures présidentielles. Le bureau a été confié par la première secrétaire Martine Aubry à l’un de ses conseillers, Alain Bergounioux. L’unité sera mise en place avant les vacances de noël, sachant que plusieurs dirigeants de gauche, comme Jean-Christophe Cambadélis, appelaient à affermir les positions face à l’extrême-droite.
Selon Bergounioux, « l’objectif est double : élaborer une contre-argumentation face au FN et démystifier ce mouvement ». Prochainement, la cellule anti-FN sera surtout concentrée sur les discours et autres actions de Marine Le Pen pour passer assurer un « suivi à la loupe afin de mieux armer les militants dans la campagne ». Une vingtaine de membres du parti Socialiste, comme Guillaume Bachelay et Najat Vallaud-Belkacem intègreront également cette cellule. L’unité envisage également l’audition de certaines personnalités connues comme l’essayiste Caroline Fourest ou le politologue Jean-Yves Camus.