Pour son grand retour dans la politique, Nicolas Sarkozy enchaine rencontres et interviews. A ce titre, il a fait un état très détaillé de son parcours durant deux années de réflexion et a révélé "ses idées pour la France", lors d’un entretien exclusif avec Figaro Magazine.
Dans un entretien exclusif avec le Figaro Magazine, l’ex-président a évoqué quelques anciennes idées auxquelles il tient toujours, ainsi que les nouveaux concepts.
C’est d’ailleurs sur ce changement d’idées que le journal le questionne. Nicolas Sarkozy représenterait toujours son parti politique l’UMP pour les présidentielles. Toujours est-il que ses propositions diffèrent des contextes habituels de la droite.
A cela l’ancien chef d’état compare les partisans de droite comme "des Français tellement passionnés par leur pays qu’ils adhèrent à une formation politique sans rien attendre en retour, mais qui veulent participer à l’élaboration d’un projet, à la construction d’une alternative. S’il y a des gens à qui l’on doit parler de la France, ce sont bien eux, et à travers eux à tous les Français. Il est temps que l’opposition reprenne l’initiative sur le terrain des idées".
Précisant justement le juste milieu pour son clivage droite-gauche, Nicolas Sarkozy a ajouté, "je ne partage pas cette conception d’une France divisée en cases et en camps ! C’est toute la noblesse de la politique d’être capable de parler à ceux qui naturellement sont d’accord avec vous et, en même temps, à ceux qui ne sont prêts à faire qu’un bout de chemin avec vous"
Sur des questions plus technique comme la poursuite de la politique d’ouverture de 2007, Nicolas Sarkozy rétorque, "connaissez-vous beaucoup d’hommes politiques qui font campagne sur la fermeture ? Pour ma part, j’en connais assez peu ! C’est la règle de la vie que de vouloir élargir son horizon. Je souhaite évidemment que la nouvelle formation dont je proposerai la constitution soit la plus large et la plus ouverte possible". Et de préciser que par rapport à une ouverture politique, le candidat de l’UMP réfléchirait à deux fois notamment concernant les personnalités des personnes qui travailleront avec lui.
Le candidat aux présidentielles prévoit également de remettre le référendum en place pour redonner une occasion au peuple d’élever la voix. Une décision qui diffère pourtant de son action par le passé surtout concernant le traité de Lisbonne. A cette énième contradiction, Nicolas Sarkozy affiche pourtant une assurance toute faite notamment concernant les critiques de populisme dont il pourrait être sujet. Pour l’heure l’ex-président de la république est convaincu de faire appel au bon jugement du peuple pour certaines décisions importantes comme la réduction du nombre de parlementaires.
Par rapport à cette réduction, pour l’ancien président il serait nécessaire de redéfinir le nombre des parlementaires en enlevant un tiers des membres. Il tempère pourtant, "je veux apporter des idées nouvelles, enrichir les débats. En attendant, il n’est pas question de vouloir trancher sur tout". Des projets qui s’annoncent plutôt bien mais qui seront surtout soumis au bon jugement du peuple.