Après avoir obtenu 2 sièges au sein du Sénat, Marine Le Pen a évoqué ses impressions, son ambition et ses objectifs lors d’une interview sur Europe Midi
Les dernières sénatoriales ont permis au parti de Marine Le Pen de faire son entrée au sein de la chambre haute. Le FN a obtenu 2 sièges : Stéphane Ravier dans les Bouches-du-Rhône et David Rachline dans le Var. Marine le Pen, la meneuse des frontistes a ainsi répondu aux questions d’Europe Midi au cours de ce lundi avec pour sujet principal "le FN veut-il vraiment exercer le pouvoir ?"
Questionnée sur le manque de poids des deux sénateurs par rapport aux effectifs de la Haute Assemblée, l’eurodéputée a déclaré que c’était "un tour de force" surtout au regard du scrutin."C’est peu parce que c’est une élection particulière, un peu considérée comme le troisième tour des municipales. Nous y avons notre place. Leur rôle sera de créer les conditions d’un débat qui n’existe pas au Sénat. Et puis il est symbolique que nous ayons réussi à enfoncer une porte qui était verrouillée par le bipartisme.", a-t-elle estimé.
Concernant ses ambitions personnelles, la présidente du FN lâche sans ambages : "J’ai très clairement indiqué à mes électeurs que mon objectif est d’arriver au pouvoir, d’être élue présidente de la République, pour pouvoir appliquer la politique qu’aura décidé les Français. Le seul objectif d’un mouvement politique, c’est d’être un outil pour arriver au pouvoir.".
D’ailleurs, si elle est élue présidente de la République, ce qu’elle va faire en premier " c’est retrouver la maîtrise de notre souveraineté, cela veut dire retrouver nos frontières, donc sortir de Schengen. Ensuite, retrouver la maitrise de notre loi puisque la constitution européenne imposée par Nicolas Sarkozy et ses amis de l’UMP et du PS font que les directives européennes ont une valeur supérieure à celle de la loi française, je ne l’accepte pas. Quant à sa troisième mesure phare, Marine Le Pen annonce vouloir "retrouver notre souveraineté économique. Je veux pouvoir avoir le droit de mettre en place un patriotisme économique en France, ce qui est interdit par Bruxelles".
Quant à l’assistanat, elle annonce que "le meilleur moyen" pour inciter les Français à travailler plutôt que de se suffire aux aides financières est que "Les salaires, notamment ceux jusqu’à 1,4 fois le smic, augmentent pour élargir le différentiel qui existe entre un minima social et un smic. C’est la raison pour laquelle, pendant la présidentielle, nous avions fait la proposition de faire prendre en charge par l’Etat 200 euros de la part salariale des cotisations sociales pour pouvoir augmenter les salaires de 200 euros nets tous les salaires jusqu’à 1,4 fois le smic, sans que ceux-ci pèsent sur l’entreprise. Cette mesure aurait été financée par une contribution sociale à l’importation de 3%, ce qui était dérisoire et aurait eu un effet minime sur les parties importés."