Manœuvre politique ou procédure de justice ? La justice a mis en garde à vue quatre personnes dont le dirigeant de l’entreprise, Bastien Millot.
A travers l’affaire Bygmalion, la justice remet en surface la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. Elle enquête sur un système présumé de fausses factures durant la campagne électorale de ce dernier, s’élevant entre 10 à 11 millions d’euros (selon Europe 1). Quatre personnes, dont l’ex-dirigeant Bastien Millot, ont été placées en garde à vue lundi matin dans le cadre de l’enquête sur l’affaire Bygmalion. Les trois autres sont le patron d’Event and Cie (filiale évènementielle de Bygmalion), Franck Attal, Guy Alvès, cofondateur de Bygmalion et le comptable de la société. Elles ont été interpellées à leurs domiciles, et placées en garde à vue à l’office anticorruption de la direction centrale de la police judiciaire (DCDP) à Nanterre (Hauts-de-Seine).
L’affaire Bygmalion a été révélée par Le Point en février 2014, elle concerne des surfacturations afin de maquiller le dépassement du plafond de dépenses imposé par la loi lors de l’élection présidentielle de 2012. Elle avait plongé l’UMP dans la tourmente, le président du parti de l’époque, Jean-François Copé, avait du démissionner de sa fonction de président de l’UMP.
Le 27 juin, le parquet avait requis l’ouverture d’une information judiciaire contre X pour ‘’faux et usage de faux’’, ‘’abus de confiance’’, ‘’tentative d’escroquerie’’ et ‘’complicité et recel de ces délits’’. Trois juges d’instruction du pôle financier ont été désignés, dont Serge Tournaire et Renaud Van Ruymbeke.
Interrogé par le journaliste Laurent Delahousse sur le plateau de France 2, lors de sa première apparition télé après l’annonce de son retour sur la scène politique, Nicolas Sarkozy affirme que ce n’était qu’en 2014 qu’il entend pour la première fois le nom de l’entreprise, et qu’entre autre ce n’était pas son rôle se s’occuper des communications durant sa campagne.