François Hollande a estimé qu’il y avait eu à "l’évidence des manquements" dans la gestion du retour en France des trois jihadistes français.
Mercredi 24 septembre, le président François Hollande a réagi à l’affaire des jihadistes français, expulsés de la Turquie, rapporte Le Figaro. Depuis New York, le chef de l’Etat s’est exprimé lors d’une conférence de presse et a reconnu qu’il y avait eu "à l’évidence des manquements" alors que les individus sont parvenus à rentrer en France sans être inquiétés. Il a jugé nécessaire de renforcer la coopération avec la Turquie, estimant qu’elle était "indispensable".
François Hollande de préciser qu’il s’est entretenu avec les autorités turques afin de clarifier les procédures d’extradition : "j’ai demandé au ministre de l’Intérieur (Bernard Cazeneuve) de se rendre dans peu de jours en Turquie pour que la coopération et les procédures soient clarifiées", a-t-il annoncé. "Il n’est pas possible que des personnes qui justement sont suspectées de s’être rendues sur des lieux où il y a eu des combats puissent être renvoyées dans un avion sans aucun accompagnement et sans qu’il y ait d’information préalable des autorités françaises", a insisté François Hollande.
Le chef de l’Etat a également rappelé qu’une enquête avait été "diligentée par le ministre de l’Intérieur pour savoir ce qui s’est passé à leur arrivée à Marseille". Des mesures supplémentaires seront prises "si nécessaire" lors du conseil de défense prévu jeudi à l’Elysée, a précisé François Hollande.
Les trois hommes, parmi lesquels le beau-frère de Mohamed Merah, ont atterri mardi soir à Marseille sans être inquiétés par les forces de l’ordre alors que le ministère de l’Intérieur avait auparavant annoncé leur interpellation. Mercredi, ces derniers se sont rendus à la gendarmerie et ont été placés en garde à vue.
Ils ont été transférés à Lodève puis à Montpellier (Hérault), qu’ils ont quitté dans la soirée par avion pour poursuivre leur garde à vue au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Les trois hommes sont accusés d’"association de malfaiteurs à visée terroriste".