Au lendemain de l’annonce de l’enlèvement d’un citoyen français en Algérie, le Premier ministre a déclaré que la France ne négocierait pas avec les ravisseurs.
Hervé Gourdel, un ressortissant français a été enlevé dimanche soir à Tizi Ouzou, à 110 km à l’est d’Alger, ont annoncé lundi des sources sécuritaires et judiciaires. Le Quai d’Orsay a confirmé l’enlèvement, revendiqué en vidéo par un groupe lié à EI. Les ravisseurs menacent de tuer le Français si Paris ne cesse pas ses frappes aériennes en Irak.
Depuis l’Allemagne, où il est en visite officielle, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé au micro d’Europe 1 qu’il n’y aura "aucune discussion, aucune négociation, et ne jamais céder au chantage. Même si évidemment nous sommes très inquiets après l’authentification de cette vidéo". Mais "c’est toute la perfidie du terrorisme que d’avoir recours au chantage, à la mort, de menacer. Si on cède, si on recule d’un pouce, on lui donne cette victoire", déclare-t-il.
Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius a martelé le même message lundi soir : "la France ne cédait pas aux menaces d’un groupe terroriste. Pas question de céder aussi peu que ce soit aux menaces d’un groupe terroriste", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.
L’annonce de cet enlèvement est survenue quelques heures après un appel de l’EI à tuer les citoyens, notamment américains et français, des pays appartenant à la coalition internationale mise en place pour combattre ce groupe extrémiste sunnite en Irak et en Syrie, où il sème la terreur.