Le Premier ministre donnera ce mardi son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale après quoi les députés voteront ou non la confiance au gouvernement. S’il est désavoué, Manuel Valls devrait alors démissionner et le président dissoudrait dans la foulée l’Assemblée nationale convoquant des législatives anticipées. À La Réunion, certains élus se sont déjà exprimés sur le sujet.
Pour la 2ème fois en moins de 6 mois, Manuel Valls se présentera devant l’Assemblée nationale pour son discours de politique générale.
Le 8 avril, il l’avait emporté largement avec 306 voix contre 239. Mais depuis, l’exécutif s’est enfoncé dans une crise politique, et les frondeurs ont pris de l’assurance.
Si Manuel Valls ne devait pas obtenir de majorité lors du vote de confiance, l’article 50 de la Constitution prévoit la remise de la démission du gouvernement par le Premier ministre. Ce qui n’implique pas de dissolution de l’Assemblée : elle relève uniquement de la décision du Président. Quoi qu’il en soit, malgré la fragilité de la majorité, il est peu probable que le Premier ministre soit mis en difficulté sur ce vote.
Les socialistes détiennent 290 des 577 sièges, soit un siège de plus que la majorité absolue. Il faudrait alors que 50 frondeurs socialistes s’expriment contre le gouvernement.
À La Réunion, quelques députés ce sont exprimés sur leurs intentions quant au vote de confiance. Sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion, Patrick Lebreton a assuré dimanche soir qu’il voterait la confiance au gouvernement aujourd’hui.
De son côté, Thierry Robert, député-maire de Saint-Leu, a affirmé qu’il s’abstiendrait de voter.