Alors que Jérôme Lavrilleux risque d’être exclu de l’UMP pour son implication dans l’affaire Bygmalion, ce dernier ne se laisse toutefois pas faire. Il menace en effet de tout dévoiler si on lui retire son statut.
Au cours d’un entretien avec le Parisien vendredi, Jérôme Lavrilleux a déclaré sans ambages. « Pour le moment je me tais. Mais si on m’exclut de ce parti auquel j’appartiens depuis vingt-cinq ans, alors je reprendrai ma liberté de parole et je parlerai ». Et d’ajouter, « si on m’exclut de l’UMP, ça se réglera devant les tribunaux. J’ai déjà pris plusieurs avocats. » L’ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé est déterminé à se battre jusqu’à la fin pour retirer cette décision d’exclusion lancée contre lui fin juin.
« Je suis en vacances. Je ne vois pas pourquoi je les annulerais pour répondre à une convocation qui m’a été envoyée au tout dernier moment. Et puis avant d’être entendu, j’aimerais bien qu’on me fasse parvenir le dossier fondant les motifs de mon exclusion. Curieusement, on ne me l’envoie pas. Tout simplement parce qu’il n’existe pas », argumente-t-il dans le journal. Il ajoute également qu’il « n’a pas été poursuivi par la justice, n’a pas été mis en examen et encore moins été condamné... contrairement à d’autres qui ont toujours leur carte à l’UMP. » Selon Lavrilleux, « la sagesse serait simplement qu’on oublie toute cette procédure. »
Jérôme Lavrilleux qui occupait également la fonction de directeur adjoint de la campagne présidentielle de 2012, avait fait des révélations troublantes sur BFM TV. Le 26 mai, il avait reconnu que des dérapages étaient enregistrés sur le nombre de meeting. Résultat, un système avait été mis en place pour empêcher le dépassement du plafond autorisé pour les frais de campagne. Un système qui semble avoir pour politique de puiser dans les fonds de l’UMP…