Le Premier ministre Manuel Valls s’est exprimé peu après que soient dévoilés les noms des membres de sa nouvelle équipe. Il a assuré que ce nouveau gouvernement obtiendra le soutien de la majorité lors du vote de confiance qui se tiendra dans les prochains mois.
Le Premier ministre Manuel Valls s’est exprimé sur le plateau de France 2 quelques heures après la présentation de son nouveau gouvernement. Il a expliqué ses choix mais en a aussi profité pour défendre la ligne politique instaurée et qui a été si durement critiquée par son propre ministre.
Manuel Valls est d’abord revenu sur sa décision de présenter la démission de son gouvernement : "Il fallait signifier clairement qu’un nouveau gouvernement devait se mettre en place."
Le Premier ministre a concédé : "Le problème est venu de la gauche elle-même."
Quant au départ de Arnaud Montebourg suite à ses critiques sur la politique du gouvernement, Manuel Valls souligne : "Il savait que le président de la République avait lancé le Pacte de Responsabilité."
Le Premier ministre ajoute : "Quand la ligne est définie et que l’Assemblée nationale vote les réformes, nous agissons. Il y a une seule ligne politique, les membres du gouvernement ne peuvent pas se donner en spectacle."
Il s’est cependant dit ouvert à la critique : "La tradition de la gauche et des Français, c’est le débat, la discussion, la confrontation."
Puis Manuel Valls a souhaité saluer les nouveaux venus aux postes de ministres comme Emmanuel Macron : "De beaux visages, des hommes et des femmes engagés à gauche et qui agiront avec efficacité et d’abord pour l’intérêt des Français."
Le Premier ministre a assuré qu’il soumettrait ce nouveau gouvernement à un vote de confiance à l’Assemblée nationale, persuadé qu’il avait la majorité des parlementaires derrière lui.
Ensuite, le Premier ministre, comme un candidat en campagne électorale, a développé les points de sa politique. "Nous avons une inflation trop faible. Il faut un autre rythme à l’économie", lance-t-il.
Il a déploré : "Je sais que beaucoup de Français, le langage politique est une langue morte."
Il a rappelé : "Nous ne menons pas une politique d’austérité." Il notamment pris pour exemple les créations de postes dans l’enseignement.
Pour ce qui est de l’Europe, il déclare : "Il faudra faire bouger les lignes en Europe." Une phrase qui fait pour certains écho à la première sortie de Arnaud Montebourg ce week-end qui souhaitait "hausser le ton face à l’Allemagne."
Enfin, sur le thème du chômage, dont les chiffres doivent tomber demain, il lance "ils ne peuvent pas être bons."