L’ancien ministre de l’Economie s’exprime pour la première fois sur le nouveau gouvernement et son départ. Arnaud Montebourg déclare ne pas vouloir rester pour ne pas trahir ses convictions personnelles ainsi que les nombreux français qui croient en lui.
C’est une foule de journalistes qui est venue écouter la conférence de presse d’Arnaud Montebourg transmise directement par Europe 1. Le ministre de l’économie a précisé trois points distincts dans son discours. Le premier concerne donc l’approche de la crise économique qui est insolvable selon lui sur le continent européen. En effet d’après le parlementaire, la crise perdure depuis 1929. Elle détruit de plus en plus le continent par les choix politiques européens que certaines entités persistent à prendre.
Parmi ces choix politiques réalisés, il vise directement la politique d’austérité. D’après Arnaud Montebourg, cette stratégie qui se passe généralement par la hausse d’impôts et la restriction de la croissance aggrave inutilement la crise économique. Devant l’entêtement de certains membres du gouvernement, l’ex-ministre dresse un tableau noir de ses derniers mois ministériels entre les désordres et les débats internes entre parlementaires.
Toujours d’après ses dires, la politique d’austérité n’est qu’une absurdité financière qui plombe juste la croissance et accentue les déficits là où elles devraient être réduites. Les plus touchés sont par conséquent les ménages populaires qui reçoivent des charges en surplus comme la hausse d’impôt. Sous ce jeu d’augmentation, Arnaud Montebourg accuse une exploitation pure et simple vu que les taxes n’ont, selon lui, rien à voir avec la crise économique.
C’est dans cet état d’esprit qu’il invite chacun aussi bien individuellement que collectivement à réagir par rapport à la politique d’austérité qui représente clairement un coulage de l’économie française. L’ancien ministre mentionne au passage ses efforts pour tenter de raisonner les autres membres du gouvernement sur la gravité de la situation. Il aurait d’ailleurs proposé des solutions alternatives suite aux débats directs interministériels sur l’amélioration de la crise économique.
C’est un Arnaud Montebourg conscient de la stagnation de la situation ainsi que sa possible régression qui a donc parlé au Premier Ministre Manuel Valls de sa démission. Selon ses dires, il jugeait nécessaire de retrouver sa liberté pour retourner travailler auprès des français et plus près d’eux. « Je crois faire ce qui est juste la France, je ne peux rester et me rendre complice d’une politique que je désapprouve totalement et qui conduira au coulage de l’économie. »
Au passage, l’ex-ministre de l’économie salue la décision de ses homologues Bénoît Hamon et Aurélie Filipetti qui ont également quitté le gouvernement Hollande. Celui qui prône pour le redressement de l’économie française par la promotion des produits locaux « Made in France » maintient donc sa décision de ne plus faire partie du nouveau gouvernement. Il tentera de travailler ailleurs pour le bien-être des français, comme il tient à le souligner.