Le ministre Arnaud Montebourg critique sévèrement la politique économique du gouvernement. Les proches de Manuel Valls annoncent alors que le premier ministre est "décidé à agir" considérant que "la ligne jaune a été franchie".
En marge de la célébration de la Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse, Arnaud Montebourg a évoqué "l’échec économique est partout dans la zone euro" et notamment en France.
Le ministre de l’Economie a alors admis avoir demandé au président de la République une " inflexion majeure de notre politique économique". "Le rôle du ministre de l’Economie, ou de tout homme d’Etat (...) est d’affronter la vérité, même cruelle, et de proposer des solutions alternatives", a-t-il souligné pour défendre sa proposition dans son discours durant lequel il a également rappelé "la règle des trois tiers" dans la répartition des économies réalisées. Le journal La Libération précise que cette règle prévoit d’"avoir un tiers en faveur des ménages".
Sur un ton humoristique, il a également lancé "L’économie n’est pas une science en chambre (...), c’est plutôt un sport de combat", tout en faisant attention de ne pas citer de nom.
Invité vedette lors de cette célébration, le ministre de l’Education nationale Benoît Hamon se dit en faveur du "principe des trois tiers tel qu’il a été proposé par Arnaud Montebourg ". Pour lui, le gouvernement doit "compléter les choix politiques faits jusqu’ici par des choix économiques pour soutenir le pouvoir d’achat des familles".
Face à ses propos, des proches du premier ministre ont annoncé : "On considère qu’une une ligne jaune a été franchie dans la mesure où un ministre de l’Economie ne peut pas s’exprimer dans de telles conditions sur la ligne économique du gouvernement et sur un partenaire européen comme l’Allemagne. Donc le Premier ministre est décidé à agir".
Par ailleurs, les critiques du ministre de l’économie satisfont les frondeurs PS et écologistes. A l’instar de Cossé (secrétaire nationale d’EELV) qui déclare : "Je suis ravie qu’Arnaud Montebourg trouve un chemin commun avec les écologistes".