Environ 14 500 personnes ont défilé dans les rues de Paris pour manifester leur soutien à la population palestinienne. Une manifestation sous haute surveillance marquée par une dizaine d’interpellations.
Après avoir interdit deux manifestations en soutien à la population de Gaza, le gouvernement a assoupli sa position, rapporte Le Figaro. Le Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, composé d’une cinquantaine d’associations, de mouvements politiques et de syndicats bien identifiés comme la CGT, l’Association France Palestine solidarité (AFPS) ou la Ligue des droits de l’homme (LDH), a réussi à convaincre la préfecture de police d’autoriser son défilé prévu le mercredi 23 juillet à 18h30, au départ de la place Denfert-Rochereau vers les Invalides à Paris.
Selon un décompte des forces de l’ordre, 14.500 personnes ont défilé. L’Association France Palestine Solidarité, l’un des organisateurs, estime de son côté qu’ils étaient 25.000 à se réunir, rapporte Le Monde. Revêtus de keffiehs, arborant des autocollants "Boycottons Israël", ou munis de drapeaux palestiniens, les soutiens à Gaza ont rallié, dans le calme, l’esplanade du 7è arrondissement via les boulevards Montparnasse et celui des Invalides.
Sous haute surveillance, la manif pro-palestinienne du mercredi soir s’est déroulée sans heurt avec les forces de l’ordre qui étaient massivement présentes. Néanmoins, vers 21 heures, quelques petits groupes de jeunes ont voulu forcer des barrages policiers. Le cortège a été en effet marqué par des jeunes plus tendus et plus bruyants, qui brandissaient notamment des pancartes "LDJ [Ligue de défense juive] terroristes" et criaient "Allah Akbar" ou "Sionistes fascistes, c’est vous les terroristes".
Selon le Syndicat des policiers, il y aurait eu une dizaine d’interpellations, des hommes munis de gants noirs. Les individus ont été hâtivement expulsés de la manifestation. Si quelques tensions ont eu lieu, le calme est très rapidement revenu et les manifestants se sont totalement dispersés aux alentours de 21h45 dans une ambiance bonne enfant.
En tête du cortège, Taoufiq Tahami, le président de l’association France Palestine Solidarité, un des organisateurs, a expliqué : "Nous voulons parler de politique, pas de Sarcelles ou de Barbès. Nous voulons donner la preuve que nous sommes des gens responsables". Une autre manifestante a tenu à indiquer que le rassemblement pro-palestinien est totalement pacifique : "Nous sommes là pour dire stop aux massacres d’enfants et de civils. On se bat pour cette cause humaine pas pour des questions politiques ou religieuses".
De manière générale, les organisateurs exigent un cessez-le-feu, la levée du blocus de Gaza et l’arrêt de la colonisation et de l’occupation israéliennes.