Manuel Valls a annoncé qu’il ne souhaite pas la dissolution de l’Assemblée Nationale et ne veut pas non plus être « le chef d’un gouvernement qui n’avance pas".
Voulant insister sur la mise en avant des réformes prônées par son gouvernement, Manuel Valls a annoncé qu’il "ne souhait(ait) pas la dissolution" de l’Assemblée Nationale, lors d’une réunion avec les députés socialistes, faisant ainsi référence à sa conversation avec Malek Boutih , un député du partie PS qui avait affirmé "ne pas avoir peur de la dissolution".
Face aux blocages notamment sur les budgets rectificatifs de l’État et de la Sécurité sociale mais aussi sur la réforme territoriale, le locataire de Matignon a évoqué un "risque d’enlisement". "On avance ensemble ou alors on donne aux Français la confirmation du sentiment d’impuissance et d’indifférence qu’ils portent sur nous", a martelé le premier ministre qui a fait un "appel à la responsabilité" concernant le vote sur le projet de loi de finances rectificative et ce après avoir demandé "Comment convaincre les Français si des éléments de division sont mis en scène à l’Assemblée ?". Des propos rapportés par des participants à la réunion, relayés par Libération.
En réaction aux propos de Malek Boutih qui a affirmé ne pas avoir peur de la dissolution, Claude Bartolone, président PS de l’assemblée nationale, avait répondu "Je me méfie de ceux qui n’ont pas peur d’une dissolution, car elle serait terrible pour le pays".
Du côté de la droite, on évoque le report des votes à l’Assemblée sur les articles et amendements au projet de budget rectificatif de la Sécurité sociale, fustigeant même un « verrouillage » du Parlement. Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée avait assené lors d’une interview : " Le Premier ministre a perdu sa majorité, c’est du jamais-vu".