L’avocat de Nicolas Sarkozy ainsi que deux hauts magistrats ont été placés en garde à vue ce lundi dans l’affaire d’écoutes téléphonique dans laquelle est aussi cité l’ancien président.
Trois magistrats cités dans l’affaire d’écoutes qui concerne entre autres Nicolas Sarkozy, ont été placés en garde à vue lundi matin dans les locaux de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) de la police judiciaire, révèle Le Monde.
Gilbert Azibert, avocat général auprès de la Cour de cassation et ami de longue date de Me Herzog, a été interpellé lundi à l’aube à son domicile bordelais tandis que l’avocat en question est arrivé peu après lui à l’OCLCIFF.
Les juges d’instruction Patricia Simon et Claire Thépaut, du pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, soupçonnent l’implication de ce haut magistrat ainsi que d’un autre avocat général de la Cour de Cassation, en la personne de Patrick Sassoust, dans l’affaire de trafic d’influence et de violation du secret de l’instruction ayant permis à l’ancien président de se tenir informé des procédures judiciaires à son encontre, notamment au sujet du financement lybien à la campagne présidentielle de 2007 ou encore l’affaire Bettencourt.
Le 26 février dernier, un rapport de la chef du parquet national financier, Eliane Houlette, destiné au parquet général a mis en évidence des communications qui pourraient prouver que Gilbert Azibert avait fait part à Thierry Herzog " de son souhait d’être nommé conseiller au tour extérieur au Conseil d’Etat de Monaco et que Nicolas Sarkozy aurait assuré qu’il l’aiderait dans ce projet ‘avec ce qu’(il) fai(t) ‘ ".
Selon d’autres sources citées par Le Monde, la convocation de l’ex-président dans cette affaire de trafic d’influence et de violation du secret de l’instruction ne saura tarder. Ceci devra intervenir sous peu, affirme-t-on.