Avec l’affaire Bygmalion qui secoue l’UMP, François Hollande estime qu’avec la montée en force de l’extrême droite, "toute faiblesse devient une faute".
Tout juste sorti du sommet européen qui s’est tenu hier à Bruxelles, le président s’est exprimé sur l’affaire Bygmalion qui mine la droite. "Quand il y a une extrême droite qui peut tout se permettre, toute faiblesse devient une faute", a lancé le chef de l’Exécutif en faisant référence à la forte percée du FN lors des élections européennes. Il a ajouté que "Si tous les partis ne sont pas intraitables par rapport à ces questions-là, c’est la démocratie qui peut s’en trouver affectée, infectée même".
Face à la tornade provoquée par l’affaire Bygmalion qui a entraîné la démission de Copé, François Hollande martèle que "le rôle du président de la République dans ces moments-là, dans cette situation, ce n’est pas de s’inviter dans la vie des partis politiques, c’est de fixer les règles, de faire respecter la loi". L’occasion pour lui également de réaffirmer que "depuis deux ans, j’ai mis les questions de transparence au coeur des décisions, et quand il y a eu un certain nombre d’affaires il n’y a pas eu de temps perdu pour les régler".
Pour rappel, cette affaire Bygmalion s’emballe depuis les aveux de Jérôme Lavrilleux, l’ex-trésorier de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy qui a affirmé sur BFM-TV lundi dernier que des fausses factures d’environ 11 millions d’euros ont été établies et adressées à l’UMP par l’agence de communication Bygmalion.