L’affaire Bygmalion secoue l’UMP depuis quelques semaines. Après les aveux et les plaintes de toute part, le parti se réunit. Fillon demande même à Copé de "se mettre en réserve".
Après les révélations de l’ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy sur l’établissement de fausses facturations au détriment de l’UMP pour "absorber" les frais de campagne de l’ex-président, le parti se réunit ce jour à l’Assemblée, dans une atmosphère tendue.
Avant l’ouverture de cette réunion qui sera axée sur l’affaire Bygmalion, François Fillon a demandé à ce que Jean-François Copé "se mette en réserve" de l’UMP pendant la durée de l’enquête sur cette affaire de fausses factures dont le montant s’élèverait à 11 millions d’euros. "Je me retirerais des instances dirigeantes de l’UMP, car je ne saurais cautionner une gestion qui conduit inexorablement à notre disparition", menace-t-il.
Quant à l’actuel patron de l’UMP, il avait affirmé qu’il "ne savait rien du tout" de cette affaire, comme l’a d’ailleurs précisé Jérôme Lavrilleux dans ses aveux. Et c’est donc ce jour que Jean-François Copé annoncerait une décision à l’Assemblée.
En effet, les ténors du parti sollicitent "la transparence" de la part de son premier secrétaire. Demande à laquelle le principal concerné a répondu sans broncher qu’il ne se "déroberai(t) pas". Il a d’ailleurs prévu de répondre à toutes les interrogations des membres de son parti.
Faisant partie des principales personnalités citées dans cette affaire, Nicolas Sarkozy serait "très mécontent de voir son nom cité", selon Hortefeux , dans des propos rapportés par Europe 1.
Pour sa part, Eric Woerth rejoint l’idée de Fillon quant au possible retrait de Copé, mais il craint cependant que " l’UMP peut exploser".