Invité mardi matin sur RMC/BFMTV, le président Hollande a défendu ses 2 premières années à l’Elysée, évoqué l’affaire Valérie Trierweiler, commenté la popularité Valls…Voici l’essentiel de son interview.
A l’entame de sa 3è année à l’Elysée, François Hollande reconnaît qu’entre lui et les français, il y une certaine incompréhension.
" Si les Français m’ont choisi, c’est sans doute parce qu’ils espéraient que ça changerait bien vite. Mais ils ne me font aucune indulgence ", déclare-t-il. " Si j’ai gagné, ça n’est pas parce que j’avais un programme étincelant, c’est sans doute parce que mon prédécesseur avait échoué ", estime-t-il avant de poursuivre que " les Français avaient conscience que jusqu’à présent, ce qui aurait dû être fait ne l’a pas été ".
Réagissant sur la baisse de sa cote de popularité pendant que celle de son nouveau premier ministre le devance de 19 points, François Hollande de rétorquer : " Manuel Valls est populaire ? Tant mieux ! ". " Je pensais que Jean-Marc Ayrault avait fait du bon travail. Il les a prises, les mesures, avec moi (...) Mais il y a une élection qui arrive, une sanction qui est prononcée : je l’entends ", explique-t-il pour justifier son choix.
En ce qui lui concerne, " je demande à être jugé à la fin de mon quinquennat ". " Je préfère regarder les Français en face, je n’ai rien à redouter (...) car ce que j’ai fait depuis deux ans, c’est pour la France ", souligne-t-il avant de rappeler : " Moi, mon objectif, mon combat, c’était de remettre la France en marche, elle ne l’était plus ".
Taxé d’" amateurisme" par rapport à sa politique extérieure, le chef de l’Etat préfère renvoyer la question à ses détracteurs. " Amateurisme quand il s’est agi de sortir de la crise de la zone euro ? Amateurisme quand il s’est agi d’intervenir au Mali quand personne ne le faisait et que le terrorisme était en train de gagner la partie ? Amateurisme quand il s’est agi d’aller en Centrafrique pour éviter un génocide ? Amateurisme sur la crise syrienne quand j’ai été le seul chef d’Etat occidental à dire : Attention, ce qu’on est en train de laisser faire, c’est un massacre ? ", s’interroge-t-il, préférant " prendre (ses) responsabilités et être jugé sur (ses) résultats ".
Evoquant sa rupture avec Valérie Trierweiler, François Hollande a été prompt dans sa réponse. " Que les Français me jugent pour ce que je suis. Mon comportement a été digne ", lance-t-il.
Attendu ce mardi à Villiers-le-Bel (Val d’Oise) pour visiter un centre de formation des apprentis aux métiers de l’artisanat, le chef de l’Etat annonce dans son interview que pour les trois années à venir, l’Exécutif entend accélérer la cadence. " Nous devons aller encore plus vite parce que pour les Français, c’est insupportable, ils veulent des résultats. On va aller plus vite sur la réforme territoriale, la simplification, l’allègement du coût du travail, on va même aller plus vite sur les impôts qui doivent baisser ", explique-t-il sur des propos relayés par Europe1 et LCI.