527 hommes majeurs et mineurs seront sujets à des prélèvements d’ADN dans le cadre d’une enquête pour viol dans un lycée privé catholique de La Rochelle.
La Police est à la recherche de l’auteur du viol d’une adolescente dans les toilettes du lycée d’enseignement catholique Fénelon-Notre-Dame dans le centre de la recherche. Pour faire avancer l’enquête, 527 personnes de sexe masculin, 475 lycéens, 31 enseignants et 21 autres personnes seront sujettes à un prélèvement d’ADN. L’opération démarre aujourd’hui et durera jusqu’à mercredi. Elle coûtera 5 000 euros.
Le prélèvement se déroulera dans l’enceinte du lycée. Un bâtonnet en mousse sera placé sous la langue de chaque personne concernée puis scellé dans une enveloppe spéciale où sera mentionnée l’identité de l’individu et portant sa signature.
Les résultats devraient être connus d’ici un mois. Les analyses négatives seront détruites.
Les faits se sont déroulés le 30 septembre 2013 dans les toilettes du lycée. L’agression a eu lieu dans le noir. La victime a été surprise et attaquée par derrière. Elle n’a pas donc pu fournir de description de l’auteur des faits. Des relevés sur les vêtements de la jeune fille ont permis de préciser un profil ADN. C’est à celui-ci que seront comparés les prélèvements des prochains jours.
L’affaire a été dévoilée vendredi. Isabelle Pagenelle, procureur de la République de La Rochelle, a expliqué que les enquêteurs effectueraient : "quarante prélèvements par heure, sous le contrôle des professeurs quand il s’agirait d’élèves". Aussi, pour ces derniers, il faut à la fois le consentement des parents et celui du mineur. Les forces de l’ordre ne peuvent pas faire des prélèvements forcés, "mais les personnes qui disent non deviennent des suspects potentiels pour lesquels on peut envisager la garde-à-vue et la perquisition".