Seize ans après les premiers faits, Karine rencontre ses parents et son violeur présumé devant la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine à Rennes. La fillette seulement âgée de 4 ans semble avoir vécu un véritable cauchemar.
Karine avait tout juste 4 ans quand ses parents ont accueilli Roland Blaudy dans leur modeste appartement de la rue Saint-Mélaine, à Rennes. Pendant au moins deux ans, l’homme aujourd’hui âgé de 65 ans lui a obligé à avoir des relations sexuelles au domicile de ses parents. Des faits que le présumé violeur a reconnus en bloc mercredi devant la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine. Seize ans après les faits, l’homme qui aurait abusé de 14 autres filles, a confié la possibilité que les parents de fillette aient été au courant de la situation. Les parents de la fille jugés pour "subornation de témoin" auraient fait pression sur leur fille pour qu’elle se taise.
A la barre, la mère de Karine a du mal à trouver ses mots, mais a fini par le sortir : "on s’excuse". La mère de famille qui a déjà fait 8 ans de prison pour avoir tué son nourrisson de 180 coups de couteau a déclaré n’avoir rien vu. "Une fois, elle était avec lui sur le canapé", a-t-elle raconté en soulignant que sa fille était en culotte. Sans réagir, elle a seulement demandé à sa fille de se rhabiller. "Je trouve que ce qu’il a fait à ma fille, c’est mal. Ce n’est pas très gentil de sa part", s’est contentée de dire la femme sur le récit de 20 Minutes. Pire encore, elle a déclaré qu’elle ne pouvait pas protéger sa fille, car elle ne pouvait pas tout surveiller.
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Roland Blaudy, déjà accusé pour des faits de pédophilie, a vécu la petite famille pendant des mois. Ce passé judiciaire de leur invité, les parents de Karine s’en méfiaient. Le père de la fillette a d’ailleurs prévenu son épouse de faire attention à lui. Aux côtés de sa femme, le père de la fille cachait son visage. La mère qui revoit sa fille pour la première fois depuis cinq ans a lâché qu’ils laissaient souvent leur fille avec l’accusé le samedi pour aller faire les courses. "Elle ne voulait pas venir, madame faisait des caprices", a-t-elle lâché. C’est à peine si elle regrette de n’avoir rien vu venir. "J’aurais aimé qu’elle me parle. Je l’aurais protégée. On aurait dû le mettre à la rue", a sorti la mère de famille sans conviction.
Rennes : « Je ne pensais pas que c’était mal ». Le récit glaçant d’un violeur présumé aux assises https://t.co/B6hznDjzjT via @20minutesRennes pic.twitter.com/sj5AaKLrZF
— 20 Minutes Rennes (@20minutesrennes) 4 juillet 2018