Une jeune femme arrêtée dans le cadre de l’enquête djihadiste de double meurtre à Magnanville possèderait une clé USB aux informations très sensibles. À l’intérieur, il y figurait la liste de plus de 2 000 agents affectés aux Renseignements généraux ou à la Direction de la surveillance du territoire.
De nouveaux rebondissements ont eu lieu dans le cadre de l’enquête sur le double meurtre djihadiste d’un policier et de sa compagne à leur domicile de Magnanville en juin 2016. Le lundi 9 avril 2018, les services des renseignements français ont procédé à l’arrestation de six personnes, dont une policière ex-responsable départementale du syndicat Alliance et sa fille. Les membres des forces de l’ordre ont ainsi découvert que la fille de cette policière était radicalisée. Elle serait même l’amie proche d’une jeune femme de 25 ans fichée S et qui était déjà derrière les barreaux.
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Dans le cadre de ce dossier, cette fichée S a été placée en garde à vue le mardi après avoir été extraite de prison. Les policiers ont découvert il y a de cela un an que cette suspecte disposait d’une clé USB contenant des informations très sensibles. À l’intérieur se trouvait un vieux document daté de 2008 sur lequel étaient inscrits plus de 2 000 noms de policiers du renseignement : des personnels de la DCRG et de la DST. Ces derniers étaient censés constituer la nouvelle DCRI.
Étant l’amie proche de la fille de la policière, la suspecte fichée S avait été accueillie pendant plusieurs mois à leur domicile en 2016. À l’époque, la jeune femme de 25 ans était alors privée de son passeport, car elle avait tenté de rejoindre par deux fois la Syrie. Depuis la matinée du mardi 10 avril 2018, les trois femmes ont été placées en garde à vue dans le cadre de l’affaire terroriste de Magnanville. Une information qui a été confirmée par ’France Info’
Les policiers croient que le frère de la jeune femme fichée S était en relation avec le terroriste Larossi Aballa. Une grande avancée dans l’enquête sachant que les membres des forces de l’ordre tentent de déterminer comment le djihadiste de Magnanville a pu se procurer les noms et l’adresse des deux policiers tués. Selon leur hypothèse, la liste de la jeune femme fichée S aurait pu permettre au terroriste de perpétrer son horrible meurtre contre Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing en juin 2016.
Les informations émises sont toutefois à prendre avec prudence sachant que les policiers n’ont jusque-là confirmé aucun lien tangible. "Ma cliente nie avec véhémence avoir été en contact avec Larossi Abballa", a de son côté plaidé l’avocat de la jeune femme sur ’Le Point’.
Source : Europe 1, actu-Orange.fr
Une clé USB avec les noms de plus de 2 000 fonctionnaires de police retrouvée chez une jeune femme radicalisée https://t.co/85euMYa7IP</a> ;pic.twitter.com/6gzjF7GVGV
&mdash ; franceinfo (@franceinfo) 10 avril 2018