Soupçonné d’avoir égorgé ses deux enfants de 5 et 10 ans à Saint-Priest près de Lyon samedi dernier, un homme de 48 ans est passé aux aveux hier. Il sera déféré au parquet ce lundi.
Dimanche 19 mai, le parquet a révélé que l’homme britannique interpellé suite à ce terrible drame survenu a avoué qu’il avait tué ses deux jeunes enfants, âgés de 5 et 10 ans.
ll a "reconnu les faits et en être l’auteur, mais il n’est pas rentré dans les détails du mobile" a précisé le Parquet. "En l’état" des éléments du dossier, le procureur exclut la préméditation. Le père divorcé doit être déféré ce lundi au parquet. Il pourrait être mis en examen pour "homicides volontaires sur mineurs".
Le terrible drame familial serait manifestement lié à une "séparation douloureuse" et "des modalités d’exercice du droit de visite qu’il considérait comme insuffisant", a indiqué une autre source judiciaire. "En 2010, un épisode de violence avec son épouse avait ainsi conduit à restreindre son droit de visite", selon la même source.
Installé depuis une dizaine d’années en France, ce quadragénaire au chômage s’était marié en 2005 avec la mère de ses enfants. Le couple a divorcé "il y a deux ou trois ans".
La mère - aide-comptable - , avait eu la garde des enfants et était parti vivre en Isère. Jusqu’au jour du drame, cet homme ans n’avait qu’un droit de visite "en présence de tiers".
Samedi 18 mai, "c’était la première fois que cet homme pouvait "recevoir ses enfants à son domicile". Lorsque la mère s’est rendue à son domicile pour récupérer les enfants, elle aurait croisé son ex-mari sortant de chez lui, "les vêtements tachés de sang".
Selon plusieurs témoignages de voisins, "l’homme a alors pris la fuite à rollers, laissant son véhicule dans le garage de l’immeuble. La mère avait aussitôt alerté la police, déclenchant immédiatement les recherches, tandis que l’appartement où ont été retrouvés les corps des enfants était perquisitionné".
Samedi soir, le père des enfants a été interpellé dans le 8e arrondissement de Lyon dans la soirée et placé en garde à vue dans les locaux de la sûreté départementale, chargée de l’enquête. Il devrait être déféré au Parquet cet après-midi.