Les conclusions d’un rapport sur l’évasion de Redoine Faïd sont présentées ce lundi 30 juillet par Nicole Belloubet. Une "conjonction de failles de sécurité" à la prison de Réau aurait été "exploitée" par les complices du braqueur récidiviste.
A titre de rappel, en début juillet, Redoine Faïd, le braqueur récidiviste âgé de 46 ans s’est évadé de la prison de Réau en utilisant un hélicoptère, grâce à un commando armé. Cette spectaculaire évasion s’est produite après une première à la prison de Lille. Après avoir échappé de peu aux forces de l’ordre mardi dernier à Sarcelles (Val d’Oise), Redoine Faïd est toujours en cavale.
La ministre de la justice devrait exposer ce lundi, soit un mois après l’évasion de la prison de Seine-et-Marne, les conclusions de la mission d’inspection de la justice. Plusieurs interrogations sur d’éventuelles défaillances du système pénitentiaire, comme l’avait évoqué la garde ses Sceaux devront être éclaircis.
Alors que le braqueur était à la prison de Réau, des survols de drones avaient été signalés au centre pénitentiaire. La direction de ce dernier avait demandé qu’il soit transféré et l’urgence de la situation a été confirmée dans des échanges de courriers électroniques. Le transfert avait bien été accordé, mais n’était prévu que pour le mois de septembre. En deux ans, ce serait son huitième changement de prison.
Le détenu ne pouvait être pas placé en maison centrale où la sécurité est renforcée, étant donné qu’il n’était pas définitivement condamné. Les appels à des pourvois dans diverses procédures le concernant l’ont prévenu. Selon Europe1, à cause de son statut, il était donc difficile de le transférer. De plus, le braqueur récidiviste devait être à disposition des juges pour d’éventuelles interrogations.
Au final, Redoine Faïd est resté près de potentiels complices. La question se pose s’il aurait bénéficié des complicités dans la prison. Les personnes qui l’ont aidé ont utilisé un couloir dont seuls les surveillants ont accès. Comment le commando avait su qu’une porte d’évacuation incendie reliait les parloirs à la cour d’honneur ?