La brigade de lutte contre la cybercriminalité a réussi à identifier un réseau de faux certificats de vaccination sur Snapchat et à le démanteler.
Entre le 12 et le 13 juillet, la brigade de lutte contre la cybercriminalité, chargée de l’infiltration numérique, a procédé à l’interpellation de six personnes impliquées dans la falsification de certificats de vaccination.
Quatre membres d’un réseau de faux certificats de vaccination et deux clients ont été arrêtés dans la région de Lyon, les Yvelines et le Val-de-Marne. Une source policière a commenté ces arrestations en indiquant que : "C’est une première et une belle affaire pour des enquêteurs qui ne sont pas toujours mis à l’honneur".
Les enquêteurs ont repéré un compte Snapchat suspect, baptisé Médecin incroyable. Dudit compte propose de fournir des vrais – faux certificats de vaccination contre 350 à 500 euros. Au bout de deux mois d’enquête, les agents de la brigade de lutte contre la cybercriminalité ont mis la main sur un véritable réseau. Il s’agit d’un réseau bien structuré avec des mécanismes bien huilés : une employée dans un centre de vaccination de la banlieue lyonnaise se charge de caler entre dix et vingt créneaux de vaccination par jour pour les clients séduits sur les réseaux sociaux.
Les clients n’ont pas besoin de se déplacer, ils n’ont qu’à fournir toutes les infos obligatoires pour se faire vacciner et l’agente administrative se charge ensuite d’enregistrer les faux vaccinés dans la base officielle recensant les personnes vaccinées. Les faux certificats de vaccination, dotés d’un QR code parfaitement valable, sont transmis aux clients en échange d’argent liquide. Pas moins de 400 acheteurs ont été identifiés, mais en réalité ce nombre peut être doublé voire triplé.
A la suite d’une série d’interpellation, la section cybercriminalité du parquet de Paris a ouvert une information judiciaire. Parmi les six mises en examen, trois personnes sont poursuivies pour "atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée, faux et détention de faux administratif, blanchiment aggravé et association de malfaiteurs", et deux personnes ont été placées en détention provisoire, rapporte le journal Le Monde.
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