Le Journal du Dimanche a révélé les propos qu’a tenus Alexandre Benalla durant sa garde à vue de 36 heures. Face aux enquêteurs, il tente de se justifier.
Alexandre Benalla est sous le coup de quatre chefs d’accusation : "violences en réunion par personne chargée d’une mission de service public", "usurpation de fonctions", "port illégal d’insignes réservés à l’autorité publique" et de "complicité de détournement d’images issues d’un système de vidéoprotection". La garde à vue d’Alexandre Benalla avait commencé dans la matinée du vendredi 20 juillet. Elle a finalement pris fin le samedi 21 juillet au soir.
Selon le Journal du Dimanche, l’ancien adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron s’était préparé à ce long interrogatoire. D’après plusieurs sources citées par l’hebdomadaire, Alexandre Benalla a tout d’abord affirmé qu’il s’était rendu à la manifestation du 1er mai en tant qu’"observateur" à l’invitation de la préfecture de police. Il précise que son "référent" policier, un major de la Direction de l’ordre public et de la circulation, lui aurait fourni le casque, le brassard et une radio.
>>>Affaire Benalla : mise en examen des cinq suspects
Pour se défendre, Alexandre Benalla, qui possède un master en droit, cite l’article 73 du code de procédure pénale. Un texte qui permet de prêter main-forte aux forces de l’ordre quand les circonstances l’imposent. "Dans les cas de crime ou de délit flagrant puni d’une peine d’ emprisonnement, toute personne a qualité pour en appréhender l’auteur et le conduire devant l’officier de police judiciaire le plus proche", annonce la loi.
>>>Affaire Benalla : "C’est un lynchage gratuit au sol", rapporte un témoin
Bien avant que l’affaire n’éclate au grand jour, le JDD affirme qu’Alexandre Benalla avait déjà informé à un de ses proches, un haut fonctionnaire, qu’il avait "pété les plombs à la manif". Ce témoin a déclaré au quotidien : "Il avait conscience qu’il avait fait une connerie. Il savait que les images tournaient sur les réseaux sociaux".