Alexandre Benalla mis en examen pour violences en réunion continue sa riposte médiatique. Le jeune chargé de mission de l’Elysée revient sur le 1er mai et sur la sanction dont il a écopé.
Après Le Monde et TF1, Alexandre Benalla poursuit son opération communication. Dans les colonnes du Journal du Dimanche, l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron à l’Élysée filmé en train de frapper ou malmener des manifestants le 1er mai, dénonce une vengeance de la "haute hiérarchie policière".
Alexandre Benalla a assumé sur TF1 "des gestes vigoureux". Mais il revendique surtout "une réaction de citoyen" contre des manifestants qu’il qualifie de "casseurs". Dans le JDD, il avance les mêmes répliques. Il se dit "impulsif" mais "pas violent" et estime que toute l’affaire pourrait bien avoir été montée par une "haute hiérarchie policière" qui lui en veut. "Dans le monde du pouvoir, on aime les gens bien formatés et qui la ferment. Moi, j’ai toujours eu tendance à l’ouvrir. On me l’a fait payer", affirme-t-il
Alexandre Benalla affirme notamment avoir discuté de l’incident du 1er mai avec le président Macron, en marge d’une réception. "Il m’a pris à part et il m’a dit : ’tu as commis une grosse faute. Ça m’a déçu, je me suis senti trahi. Tu es sanctionné, c’est normal. Je te fais confiance, mais tu vas devoir assumer’", raconte-t-il au JDD. Informé de l’affaire, Patrick Strzoda, le directeur de cabinet de l’Elysée le sanctionne de deux semaines de suspension, avec retenue de salaire. Dans sa conversation avec le chef de l’État, Alexandre Benalla dit avoir proposé de quitter son poste : "j’ai dit que j’étais prêt à démissionner. On m’a répondu que ce n’était pas la peine", affirme-t-il.
"Je dois me reposer, réfléchir. Mais oui, j’ai plutôt envie d’y aller" lance-t-il à la question de savoir s’il allait se présenter devant la commission d’enquête parlementaire. Un souhait déjà exprimé par certains députés de l’opposition à l’Assemblée nationale. "Ils veulent des explications, j’ai de quoi leur en donner", affirme-t-il.