Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb est auditionné lundi matin à l’Assemblée nationale sur l’affaire Benalla. Il sera également auditionné mardi par la commission des lois du Sénat.
Le ministre de l’Intérieur doit répondre à une série de questions sensibles. Comme l’explique Le Monde, la commission cherche à savoir pourquoi Gérard Collomb, qui était au courant des faits dès le 2 mai, n’a-t-il pas réagi plus tôt, en saisissant la "police des polices" ou la justice ? L’opposition accuse le pouvoir d’avoir voulu étouffer l’affaire.
Face aux députés, le ministre de l’Intérieur a reconnu qu’il n’avait "jamais évoqué la situation de monsieur Benalla avec le président de la République". "Oui, j’ai rencontré le Président ce week-end. Oui, nous avons parlé des faits. Mais le moins possible. Sur les faits reprochés à Monsieur Benalla, je n’en avais jamais entendu parler avant", précise-t-il. Interrogé par le rapporteur LR de la commission des lois, Guillaume Larrivé, Gérard Collomb a indiqué qu’il avait "déjà rencontré" Alexandre Benalla mais qu’il "ignorait sa qualité de conseiller du président [de la République]".
Gérard Collomb revient sur le jour de la manifestation. Il explique qu’il n’a pas été prévenue de la présence d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase comme observateurs avec la police. "Je n’ai jamais été informé. Je n’ai constaté qu’a posteriori qu’effectivement les deux observateurs (...) étaient présents sur les lieux et s’étaient rendus ensuite, d’ailleurs de manière à mon avis inopportune, dans la salle de commandement où j’étais allé regarder avec le préfet de police la suite des opérations".
Qui a donné l’autorisation ? "Je n’en sais rien", a répondu le ministre. "Le préfet de police devait être au courant Le chef d’état-major était au courant qu’il devait participer en tant qu’observateur. Il a été accueilli le matin du 1er mai et lui a été remis un casque de protection", a-t-il indiqué.