Abdelkader Merah, le frère aîné de Mohammed Merah est actuellement en détention. Sa mise en examen a été décidée dimanche par le parquet de Paris suite à « des indices graves ou concordants », découverts à son encontre. « Complicité d’assassinats, association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme et vol en réunion », sont les charges qui pèsent contre Abdelkader. Son avocate a aussitôt réagi en réitérant que son client « réfute tous les chefs d’accusation portés contre lui », rapporte Le Parisien.
Les enquêtes menées par la police ont « permis d’établir à l’encontre de Merah Abdelkader l’existence d’indices graves ou concordants rendant vraisemblable sa participation comme complice à la commission des crimes en lien avec une entreprise terroriste », précise le parquet de Paris. Le frère aîné de Mohamed Merah est accusé d’avoir offert une aide logistique à son frère cadet dans l’exécution des meurtres de Toulouse et de Montauban.
Après la décision du parquet sur sa mise en examen et sa détention, son avocate a affirmé que son client ne cautionne nullement cette décision qui, selon lui, le fait passer pour un « bouc émissaire ». « Il n’est pas du tout fier des actes de son frère comme ça a été dit un peu partout dans la presse », assure Me Anne Sophie Laguens à la presse.
Pourtant, lors de ses auditions,
Abdelkader avait reconnu s’être rendu avec son frère Mohammed chez un concessionnaire de deux-roues. Le 6 mars, il a été établi que son cadet était venu dans ce même lieu pour demander comment il était possible de désactiver le système de géolocalisation des motos.
De plus, même s’il affirme ne rien soupçonner de ce que Mohammed complotait, les enquêteurs ont la preuve qu’Abdelkader a assisté son frère cadet lors du vol du scooter T-Max qui a servi durant les fusillades de Toulouse et de Montauban.
Les investigations ont par ailleurs permis de prouver que des coups de fils ont eu lieu entre les deux frères le jour où quatre personnes ont été tuées devant l’école Ozar-Hatorah, le 19 mars. Et selon les expertises, les appels auraient été détectés près de cette école juive.
Dans la soirée du 18 mars, la veille du drame, les deux individus se seraient également trouvés en tête à tête dans un restaurant et leur rencontre a duré plus de trois heures. Selon le témoignage d’une personne ayant déjà fait de la prison avec Mohamed, Abdelkader serait quelqu’un de très influent vis-à-vis de son cadet.
Compte tenu de tous ces éléments, le parquet a donc décidé de placer Abdelkader Merah en détention mais le lieu n’a pas été communiqué.
Par contre, sa femme ainsi que sa mère, ont été relâchées après quatre jours de garde à vue. Les policiers n’ayant pas trouvé des indices pouvant incriminer ces deux personnes dans la série de fusillades.