Manuel Valls a plaidé dimanche après les attaques jihadistes de l’Aude pour une "interdiction du salafisme". L’ancien Premier ministre demande que soient prises des mesures politiques.
Parmi les pistes de réforme, "il peut y avoir peut-être, regardons ça de près, les questions liées à la rétention administrative pour ceux dont on considère qu’ils représentent un danger", a expliqué Manuel Valls. "On peut regarder les choses concernant les fichés S", a expliqué sur BFM TV le député de l’Essonne. "La rétention administrative est une privation de liberté", a-t-il rappelé.
"Je pense qu’il faut prendre un acte fort, politique, à caractère symbolique d’une interdiction du salafisme", a également proposé Manuel Valls. "Je reconnais que c’est extrêmement difficile, on peut fermer des mosquées, un des imams salafistes de Marseille est en voie d’expulsion...", a-t-il détaillé. Pour lui, "les idées salafistes, les mots salafistes ont gagné la bataille idéologique au sein de l’islam". "Nos adversaires, ce sont les salafistes, les Frères musulmans, l’islam politique", a fait valoir Manuel Valls.
Laurent Wauquiez plaide lui aussi depuis plusieurs mois, comme Nicolas Sarkozy durant la primaire de la droite de 2016, pour la rétention des fichés S les plus dangereux.