Hier soir, Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour "corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de fonds publics libyens", selon une information du Monde confirmée au Parisien. L’ancien président nie les faits. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
Placé en garde à vue mardi matin, Nicolas Sarkozy a été mis en examen, hier soir, dans le cadre de l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Après 27 heures d’audition, la mesure s’est terminée ce mercredi peu après 22h00 (heure de La Réunion). Il est ensuite rentré chez lui, dans le XVIe arrondissement de Paris.
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L’ex-président de la République a déjà été renvoyé en correctionnelle pour plusieurs affaires notamment dans l’affaire Bygmalion sur le financement illégal de campagne. Il a également été mis en examen dans le dossier " Bismuth " pour " corruption ", " trafic d’influence " et " recel de violation du secret professionnel ". Récemment, Nicolas Sarkozy a encore été auditionné pour "corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de fonds publics libyens". L’ancien président de La République nie les faits.
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En avril 2012, Mediapart a indiqué que le chef des services secrets extérieurs libyens a signé une note secrète pour le déblocage de 50 millions d’euros pour la campagne de Sarkozy. Mais ce dernier a dénoncé un "faux grossier". Six ans plus tard, le dossier est relancé en raison de plusieurs nouveaux éléments aux mains des juges, notamment l’aveu de Ziad Takieddine, un intermédiaire franco-libanais. Il a ainsi affirmé avoir remis en main propre 5 millions d’euros en liquide à Claude Guéant, puis remis directement à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Il y a aussi les propos de l’ex-directeur du renseignement militaire libyen, Abdallah Senoussi et du carnet de Choukri Ghanem, ancien ministre libyen du Pétrole.
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(Source : liberation.fr)